28 juillet 2016
stop au gaspillage alimentaire
Manger est nécessaire, gage de santé et de plaisir, les repas sont des traditions fortes. L’alimentation des Français est porteuse d’enjeux culturels, comme les 3 repas quotidiens à table, la qualité et le goût des produits, ou encore les moments liés aux repas (familial, convivial ..). Or l’alimentation des Français a changé ces 50 dernières années.
Le temps consacré à la préparation des repas a diminué de 25%.
La consommation de produits transformés augmente comme ceux des fruits transformés par exemple qui a doublé (chips, compotes, confitures, jus de fruits). augmentant également l’impact sur l’environnement avec toutes les consommations d’énergie que cela comporte.
70%
du marché de l’emballage en France concerne l’alimentation
L’alimentation représente entre 20 et 50 % de l’empreinte environnementale des Français. Cependant, de la production à la consommation, les méthodes et les comportements doivent changer afin de réduire les impacts de notre alimentation.
En 2050, nous serons 72 millions de Français et 9 milliards d’individus. La demande alimentaire augmente, et le gaspillage et les impacts sur l’environnement aussi. L’enjeu aujourd’hui est de concilier une alimentation nourrissante, en quantité suffisante, bonne pour notre santé, et respectueuse de l’environnement ? Une alimentation durable quoi !
un rôle important pour les acteurs de l’alimentaire …
20%
des émissions de gaz à effet de serre en France, proviennent de l’agriculture
Pour augmenter les rendements de production, l’agriculture s’est mécanisé et intensifié, notamment avec l’élevage intensif, les cultures sous serre et l’utilisation d’engrais, pesticides … Aujourd’hui les choses tendent à changer, les agriculteurs développent des pratiques raisonnées comme l’agroécologie, en diversifiant les cultures, en améliorant l’alimentation animale ou en développant les légumineuses et de plus en plus se tournent vers des productions biologiques
5,6 % d’exploitations engagées en bio fin 2014
La restauration collective (cantines, Maisons de retraite, restaurants d’entreprises…) représente environ la moitié des repas servis hors du foyer. Elle s’engage de plus en plus vers la réduction du gaspillage alimentaire en proportionnant les doses, en limitant le pain à table, et elle s’applique de plus en plus dans le choix des produits achetés ainsi que la confection des repas.
Et les consommateurs …
On regarde la provenance des aliments !
l’achat de fruits et légumes de saison, pour éviter les cultures sous serres chauffées ainsi que l’achat de produits locaux pour limiter le transport !
30%
du transport de marchandises en France est consacré aux denrées agricoles et alimentaires
Limiter sa consommation de viande au profit de légumineuses et préférer l’eau du robinet à celle en bouteille.
On lutte contre le gaspillage !
Nous jetons la nourriture sans même nous en rendre compte. C’est peut-être peu (les restes d’un repas), ou accidentel (date de péremption dépassée), mais si c’est chaque jour ? En France c’est 20 à 30 kg par personne et par an, dont 7 kg de produits même pas déballés.
Dans le monde 1/3 des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé. On sait qu’1 milliard de personnes dans le monde souffre de la faim ou de malnutrition.
19 juillet 2016
Une semaine 100 % local !
L’été est là, et il est pour certains synonyme de vacances ! On vous voit déjà flâner sur les marchés, chapeau sur la tête, gambettes bronzées et bout du nez crémé. Car si les vacances sont si propices à mieux manger c’est qu’elles nous donnent envie de se faire PLAISIR ! saucisson fait maison, tomates du coin, melon gorgé de soleil …
Mais qui nous empêche donc d’être aussi attentif à ce que l’on mange le reste de l’année ?
Eh bien j’ai testé pour vous, une semaine 100% locale ( et un peu bio).
lundi : 18 heures, le frigo est vide (vous connaissez ce moment où vous avez englouti la moitié de vos placards et qu’il est vraiment temps d’aller faire les courses) ! Me voilà donc parti à la chasse aux produits locaux, le but étant de ne pas dépasser mon budget d’une semaine de course ordinaire. Me voilà en route pour Rayons Verts, un magasin tout VERT et surtout tout bio à La Rochelle ! Alors ici certes il n’y a que du bio mais pas que du local, je trouve difficilement des produits de la région, mais en fouinant un peu je finis par dénicher quelques mets de notre jolie région !
Fromage de chèvre et pot de fromage blanc bio, la chèvre rit (17138 Saint-Xandre), de la comporte pomme-poire bio, Léa Nature (17183 Périgny), du pain bio de la boulangerie Délice des Anges (17400 Saint-Jean d’Angely), Melon/concombre/laitue/tomates bio (Provenance Charente Maritime) pour un total de 14,70 euros.
Dans ce magasin bio vous y trouverez une gamme de produits très large avec des produits très divers. Pour ce qui est du local on trouve aisément quelques légumes et laitages de la région, mais pour le reste c’est plus difficile ! (Pour vous Mesdames il y a également un assortiment de produits cosmétiques (bio bien-sûr), ainsi qu’un tas d’huiles essentielles et autres crèmes à se badigeonner)
Mercredi : C’est jour de marché à La Rochelle, entre midi et deux je me faufile entre les étalages du marché central, le soleil caresse les abricots, l’odeur du poulet rôti me donne envie et on entend la poissonnière rire aux éclats. En interrogeant les vendeurs je me rends compte qu’ici tout n’est pas local non plus, mais quelques producteurs bio et/ou locaux se font dévaliser sous mon nez. Je repars alors fière et glorieuse avec deux pêches, du merlu (Poissonnerie chez Mélie) et un crottin de chèvre, le tout pour 8 euros et 65 centimes.
Jeudi matin : Direction « panier de nos campagnes » un magasin de producteur de la Rochelle, qui ne propose que des produits locaux et il est tenu par les producteurs eux-mêmes. Un magasin avec beaucoup de choix et des produits de qualité, le tout dans une ambiance « bonne franquette » et chaleureuse. (On est loin des lumières aveuglantes et des étalages surdimensionnés). Je repars avec une belle entrecôte (ferme de Réhon), des yaourts (Mickael Ouvrard du Gaec des roches de Marans), des tomates juteuses (Michel Petit à Marans), et du jus de pomme (Le Verger du Marais) le tout pour 15 euros.
Tadaaaaaaaaaaaaaaaamm !
tarte tomates & chèvre miel
Vendredi : On ne s’arrête pas en si bon chemin, Malgré les festivités Rochelaises, je ne déroge pas à la règle et je goûte aux pommes de terre de l’île de ré qui sont (absoluuuuuuument) délicieuses (3 euros le cornet) et un verre de Sauvignon pour accompagner ça. (Quoi ? Tant que c’est d’ici, on a pas dit que c’était interdit ! )
Avec des bonnes adresses et un peu de détermination, manger des produits locaux ce n’est pas si compliqué. Les intégrer et les favoriser dans notre alimentation est important, avant tout pour la qualité des produits. De plus pouvoir discuter et rencontrer les personnes qui produisent ce que vous allez cuisiner le soir, reste une opportunité agréable d’échanger. Il est temps de se réapproprier sa consommation en étant réellement impliqué. Votre corps et votre esprit vous le rendront !
Si nous on peut le faire pourquoi pas vous ?
PS : en privilégiant les produits de proximité issus d’agriculture raisonnée, vous préservez l’agriculture française et vous encouragez l’économie locale, ne méritez-vous pas le meilleur pour votre santé ? Aussi, votre consommation actuelle influence les initiatives de demain, Le Bonsens en est une et elle permet aux cuisiniers de proposer des repas avec du goût, conçu à base de produits sains et de proximité en toute facilité. Ce sont les cantines de vos enfants, les restaurants dans lesquels vous aimez manger, les maisons de retraite où vos proches vivent … Alors êtes-vous prêts à mieux manger demain ?
En attendant voici quelques bonnes adresses
Rayons verts :
67 bd. André SAUTEL 17000 La Rochelle Tél. : 05 46 07 41 00, site internet
Poissonnerie chez melie :
Marché central, La Rochelle, page Facebook.
Panier de nos Campagnes :
2 avenue de Fétilly à La Rochelle. Jeudi et vendredi 9h30-19h et samedi 9h-12h30. Tél. 05 46 01 98 28.
Pommes de terre de l’île de ré :
Route de Sainte Marie BP 3 17580 LE BOIS PLAGE EN RÉ Tél. : 05 46 09 23 09, site internet.
La Ferme d’Aunis :
ZI Ouest rue Gaston Migaud à Surgères, jeudi 14h-19h, vendredi 9h-19h et samedi 9h-12h30. Tél. 05 46 28 21 99. page Facebook
100% Fermiers :
22 avenue des Forneaux à Angoulins. Jeudi et vendredi 9h30-19h, samedi 9h30-13h. Tél. 05 46 37 47 14
La Ruche qui dit oui :
Le bar 41 rue de la scierie 17000 La Rochelle,Chaque mercredi de 18:00 à 19:30, site internet
12 juillet 2016
Une loi pour mieux manger à la cantine ?
L’alimentation bio et de proximité fait son retour dans la loi. La proposition de loi de Brigitte Allain pour favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation qui prévoyait d’introduire 40 % de produits locaux et 20 % de bio dans la restauration collective avait été examiné au Sénat le 9 mars dernier.
Durant cette lecture au sénat les 20% de bio ont été supprimées et plus tard le vote de la loi n’a pas eu lieu. L’examen de l’article 1 ayant duré quatre heures (durée maximum).
Mais pourquoi la majorité sénatoriale s’est opposée à cette proposition de loi ? Le principal argument avancé aurait été l’incapacité d’introduire les 20% de bio, un chiffre qui paraissait apparemment irréalisable car la production agricole biologique en France ne serait pas suffisante. Rappelons tout de même que La fédération nationale d’agriculture biologique chiffrait à 400 000 hectares nécessaires pour produire ces 20% et qu’en France aujourd’hui l’agriculture biologique représente 1,3 million d’hectares. (Oui nous aussi ça nous met les nerfs en pelotes).
Selon l’Agence Bio, 88 % des parents d’élèves se disent favorables à l’introduction du bio dans les cantines.
D’autant plus que le bio qui utilise moins de pesticides et autres produits chimiques bons pour nos artères, emploie également plus de main d’oeuvre et permet donc de créer des emplois locaux et des circuits courts. Un modèle de production et de consommation beaucoup plus favorable pour notre économie et notre environnement.
Cette proposition de loi paraît donc essentielle qui en plus de permettre aux enfants de manger mieux, incitera les agriculteurs à privilégier une production plus raisonnée et biologique.
Un retour en force, soutenu par plusieurs parlementaires
Les propositions de Brigitte Allain ont été reprises dans le projet de loi « Égalité, citoyenneté » par le biais de deux amendements qui introduit des objectifs de 40% d’alimentation durable, dont 20% de bio, dans la restauration collective et intègre l’alimentation durable dans la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Soutenus par des parlementaires socialistes et écologistes, ainsi que la commission des affaires économiques conduite par Frédérique Massat. Ces amendements ont été adoptés en séance publique. Brigitte Allain se félicite en affirmant que « ce combat a porté ses fruits car ces mesures contribuent à améliorer le bien-être de l’ensemble des citoyens, dynamisent les territoires et préservent l’environnement ». Le projet de loi « Égalité et Citoyenneté » doit maintenant être examiné au Sénat après avoir été adopté en première lecture avec des modifications par l’Assemblée nationale le 6 juillet 2016.
Que prévoit ce projet de loi ?
Le projet de loi « Égalité et citoyenneté » s’articule autour de trois axes : généraliser l’engagement au service de l’intérêt général et accompagner l’émancipation des jeunes, favoriser la mixité sociale et l’égalité d’accès au logement et renforcer l’égalité réelle. Dans ce cadre notamment il prévoit par exemple L’inscription à la cantine des écoles primaires, lorsque ce service existe, pour tous les enfants scolarisés, quelle que soit la situation de sa famille, et notamment si l’un des parents est sans-emploi.
11 juillet 2016
Le WWOOFING
Un mouvement original et intelligent pour développer l’agriculture biologique et découvrir du pays !
Qu’est-ce que c’est ?
Le WWOOFING (World-Wide Opportunities on Organic Farms) a été lancé en 1970 en Angleterre et il s’est par la suite étendue dans le monde entier. Il consiste à mettre en relation des fermes écologiques avec des volontaires qui souhaitent découvrir un mode de vie alternatif et partager un savoir-faire en agriculture biologique (ou se la jouer à la Charles Ingalls le temps d’une semaine).
Le wwoofer participe aux tâches quotidiennes : jardin, potager, verger, fleurs, animaux… ( 4 à 6 heures par jour) et s’investit dans la vie de la ferme. En contrepartie l’hôte s’engage à lui transmettre son savoir-faire et lui offrir l’hébergement et le couvert (là vous êtes sur de manger du local).
Le wwoofing est une solution originale pour découvrir les fermes et exploitations de France (ou d’ailleurs) en partageant une expérience de vie alternative et écologique dans des familles soucieuses de l’environnement. L’échange et le partage sont les points cruciaux de ce concept qui attire de plus en plus de monde désirant se rapprocher de la terre et participer à l’agriculture de demain. ce mouvement a pour but de construire une communauté durable, et elle compte aujourd’hui plus de 12 000 fermes dans plus de 60 pays.
L’esprit WWOOF !
C’est ouvert à tous. Pas besoin d’être un fin connaisseur du rempotage ! Le but est de « permettre à des non-initiés d’avoir une première expérience dans le domaine de l’agriculture biologique et de l’éco-construction ». La plupart des hôtes sont dans une démarche de protection de l’environnement, et ont un rapport privilégié avec la nature. Ce mouvement leur permet notamment de communiquer sur les nouvelles formes d’agriculture et bien-sûr de les répandre !
Reconnecter la ville au monde rurale, pour encourager les démarches !