29 mars 2016
« L’agriculture c’est la base de la culture »
François Hollande hué au salon de l’agriculture, vêtus de noir ce sont plusieurs éleveurs qui ont également mis à terre le stand du ministre de l’agriculture monsieur Le Foll. Un appel aux secours pour une valorisation de ce que l’on fait le mieux en France : « la bonne bouffe ».
Des agriculteurs qui ne s’en sortent plus.
Foutez-nous la paix après le succès à scandale du livre noir de l’agriculture, Isabelle Saporta revient avec une enquête de plus de 2 ans dans plusieurs exploitations agricoles de France et lève le voile sur les normes administratives ahurissantes que subissent nos agriculteurs.
Ces règles, qui certes garantissent une certaine sécurité sanitaire, empoisonnent la vie des petites structures régies aux mêmes encadrements que les exploitations intensives. Trop nombreuses, elles donnent parfois des situations aberrantes. l’auteure prend pour exemple un éleveur de poulets de plein air qui s’est vu refuser l’autorisation de vendre son poulet à la cantine scolaire de son village, parce qu’il n’avait pas le nombre de bottes nécessaires dans son vestiaire. En revanche, l’école avait l’autorisation d’acheter du poulet brésilien (oui, eux ils avaient 5 paires et pas 4 ! Après tout il a juste parcouru 8000 km en bateau ce poulet « frais », quoi de plus normal ?)
Et pour les maraîchers, le calibrage des fruits et légumes vendus aux grandes surfaces devient un calvaire, un producteur d’endives se voit effeuiller la moitié de son produit pour obtenir une endive parfaite, correspondant aux critères du supermarché. Les lots seront ensuite notés et le prix d’achat en découlera. Une angoisse constante pour ses producteurs qui doivent jeter et gaspiller une partie importante de leurs légumes pour l’esthétique du packaging.
Alors oui, ils voient rouge nos agriculteurs, car Ils ne parviennent plus à vivre de leur travail, leurs productions étant achetées à des prix trop bas.
Les cours des céréales et du lait étant en chute libre, les producteurs de laitier se voient acheter leur litre à 30 centimes d’euro, on leur annonçait 28 et 27 centimes. Un manque de 6 centimes par litre. Certains éleveurs de porcs eux, se payent 500 euros pour 70 heures de travail. (De quoi être un peu sur les nerfs non ?)
La plupart des petits producteurs se retrouvent étouffés par les grandes surfaces qui leur imposent un prix de vente souvent en dessous de leur prix de revient.
Pour une agriculture raisonnée et de proximité
Fini l’agriculture intensive et productiviste qui met en péril notre écosystème, Fabrice Nicolino et son livre lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture s’adresse à Raymond un paysan imaginaire de 90 ans qui aurait vu l’industrialisation de l’agriculture, il dénonce une certaine méthode d’industrialisation forcée qui les a conduits à utiliser de nombreux produits toxiques (dont ils sont d’ailleurs les premiers souffre-douleurs) qui polluent l’air, l’eau et les sols. (pas jojo tout ça !)
Et s’il existait d’autres moyens pour produire avec des méthodes respectueuses de l’environnement et sans danger pour la santé ? Dans le magnifique film/documentaire Demain, Cyril Dion et Mélanie Laurent nous font parcourir le monde à la recherche de nouveaux modes de production et de consommation durable et équitable ! (oui oui Môsieur, c’est possible !)
Manger des produits locaux c’est bon pour eux et pour nous, on vous explique pourquoi ici > 5 raisons de manger local
Le circuit court : une alternative qui devrait être une solution !
C’est pour un tas de raisons que de plus en plus de producteurs privilégient le circuit court, mais ce genre de structure reste encore compliqué à mettre en place. Fluidifier les échanges, mettre en place une logistique spécifique, optimiser les coûts et la transformation des produits. Sans réel modèle économique, les initiatives ne peuvent pas perdurer et encore moins s’étendre.
Le chemin est parfois long et compliqué. C’est pour cela que le Bonsens favorise les échanges entre producteurs et restaurations collectives en circuit court.
Nous accompagnons la création de plateformes de transformation et de points de massification au sein des collectivités, pour faciliter le travail des producteurs et les aider à vendre mieux leurs produits. Et nous assurons la livraison des denrées ! Car il est temps de redonner la place que doivent prendre ces hommes et femmes, qui se battent au quotidien pour survivre et faire vivre leur beau travail qui est de nous nourrir.
Redonnons vie à notre agriculture, valorisons et félicitons la pour le travail accompli. Et Soutenons les acheteurs à s’approvisionner au sein de producteurs d’ici pour une économie durable.
Les solutions sont là, il n’y a plus qu’à !
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