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    Une loi pour mieux manger à la cantine ?

    12 juillet 2016

12 juillet 2016

Une loi pour mieux manger à la cantine ?

L’alimentation bio et de proximité fait son retour dans la loi. La proposition de loi de Brigitte Allain pour favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation qui prévoyait d’introduire 40 % de produits locaux et 20 % de bio dans la restauration collective avait été examiné au Sénat le 9 mars dernier.

Durant cette lecture au sénat les 20% de bio ont été supprimées et plus tard le vote de la loi n’a pas eu lieu. L’examen de l’article 1 ayant duré quatre heures (durée maximum).

Mais pourquoi la majorité sénatoriale s’est opposée à cette proposition de loi ? Le principal argument avancé aurait été l’incapacité d’introduire les 20% de bio, un chiffre qui paraissait apparemment irréalisable car la production agricole biologique en France ne serait pas suffisante. Rappelons tout de même que La fédération nationale d’agriculture biologique chiffrait à 400 000 hectares nécessaires pour produire ces 20% et qu’en France aujourd’hui l’agriculture biologique représente 1,3 million d’hectares. (Oui nous aussi ça nous met les nerfs en pelotes).

 

Selon l’Agence Bio, 88 % des parents d’élèves se disent favorables à l’introduction du bio dans les cantines.

 

D’autant plus que le bio qui utilise moins de pesticides et autres produits chimiques bons pour nos artères,  emploie également plus de main d’oeuvre et permet donc de créer des emplois locaux et des circuits courts. Un modèle de production et de consommation beaucoup plus favorable pour notre économie et notre environnement.

Cette proposition de loi paraît donc essentielle qui en plus de permettre aux enfants de manger mieux, incitera les agriculteurs à privilégier une production plus raisonnée et biologique.

 

Un retour en force, soutenu par plusieurs parlementaires

 

Les propositions de Brigitte Allain ont été reprises dans le projet de loi « Égalité, citoyenneté » par le biais de deux amendements qui introduit des objectifs de 40% d’alimentation durable, dont 20% de bio, dans la restauration collective et intègre l’alimentation durable dans la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Soutenus par des parlementaires socialistes et écologistes, ainsi que la commission des affaires économiques conduite par Frédérique Massat. Ces amendements ont été adoptés en séance publique.  Brigitte Allain se félicite en affirmant que « ce combat a porté ses fruits car ces mesures contribuent à améliorer le bien-être de l’ensemble des citoyens, dynamisent les territoires et préservent l’environnement ». Le projet de loi « Égalité et Citoyenneté » doit maintenant être examiné au Sénat après avoir été adopté en première lecture avec des modifications par l’Assemblée nationale le 6 juillet 2016.

 

Que prévoit ce projet de loi ?

 

Le projet de loi  « Égalité et citoyenneté »  s’articule autour de trois axes : généraliser l’engagement au service de l’intérêt général et accompagner l’émancipation des jeunes, favoriser la mixité sociale et l’égalité d’accès au logement et renforcer l’égalité réelle. Dans ce cadre notamment il prévoit par exemple L’inscription à la cantine des écoles primaires, lorsque ce service existe, pour tous les enfants scolarisés, quelle que soit la situation de sa famille, et notamment si l’un des parents est sans-emploi.

L’adoption des deux amendements pour une transition vers des aliments locaux, bio et de qualité dans la restauration collective plus rapidement. Ce serait Un appui considérable pour la mise en place de politiques alimentaires sur les territoires. Les responsables de restauration collective encourageront ainsi les  productions locales pour composer leurs menus.

 

 

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